mardi 12 janvier 2010

Maudits jeunes

Ainsi, les baby-boomers trouvent que les jeunes manquent de respect et n'ont aucune valeur.

Remarquez, ce n'est pas très surprenant. Les générations se sont toujours renvoyé la balle. On trouve des écrits datés de la Rome Antique qui déplorent l'inculture, l'égoïsme, la paresse et l'impolitesse des jeunes!

Dire que les jeunes sont irrespectueux et individualistes est la chose la plus vieille au monde.

Je suis sûr que l'homo erectus qui a inventé le feu trouvait que son fils était un twit fini.

Joujou dans le labo

C'est bien beau, critiquer la jeune génération. Mais, comme le dit le proverbe, la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre.

Prenez la question du patrimoine et de l'héritage, par exemple. Les baby-boomers trouvent que les jeunes d'aujourd'hui ne connaissent rien à leur histoire.

Ce week-end, j'ai soupé avec un gars qui enseigne l'histoire du Québec à des jeunes de secondaire 4 et 5. Il m'a dit qu'il doit enseigner 400 ans d'histoire en un an.

Vous imaginez? C'est comme visiter le Musée des civilisations, à Québec, avec Louis-José Houde comme guide.

«À gauche, c'est les Indiens, à droite, c'est les colons, après, il y a eu Champlain, Maisonneuve, Frontenac, Jeanne Mance, Duplessis, Lesage, Lévesque, Charest...» Ouf!

Or, quelle génération a varlopé les cours d'histoire? Quel groupe s'est amusé à improviser toutes sortes de programmes bidon qui étaient censés révolutionner la pédagogie? Qui a fait joujou dans le laboratoire?

Pas les jeunes...

La clé dans le cou

Idem pour la politesse. On dit que les jeunes ne respectent pas leurs parents. Qui sommes-nous pour leur faire la morale?

C'est respecter nos enfants que de les voir en coup de vent entre deux réunions d'affaires, de les garder un week-end sur deux, de les barouetter sans cesse d'une maison à l'autre et de les parquer dans une garderie à l'âge de trois mois? Et après ça, on dit qu'ils sont distants et égoïstes.

Ils ne sont pas égoïstes. Ils ont juste appris à ne dépendre de personne et à n'attendre rien des autres...

On leur fout une clé dans le cou, on leur dit de préparer euxmêmes leur souper, puis on déplore le fait qu'ils manquent de solidarité et qu'ils ne pensent qu'à eux.

Duh!

Et moi et moi et moi

Ce qui me tue, c'est lorsque les baby-boomers disent que les jeunes sont trop matérialistes.

Un baby-boomer qui critique le matérialisme des jeunes, c'est comme un homme d'affaires alcoolique qui traite un squeegee de «maudit drogué». Tu veux un miroir, chose?

Quoi qu'en pensent les baby-boomers, les années 1960 n'avaient rien à voir avec la solidarité et l'entraide. C'était la naissance de la « Me Generation» . MON trip, MA liberté, MES désirs,MON épanouissement...

Les héros du film Easy Rider n'étaient pas des révolutionnaires, c'était des ados attardés qui se crissaient de tout le monde et qui ne pensaient qu'à s'amuser...

Le «message» de ce film emblématique est aussi profond qu'une pub de char: «Saute sur ton engin, fait vroum-vroum et va au bout de ton plaisir...»

Richard Martineau, Journal de Montréal, 21 janvier 2008

18 commentaires:

Jennifer Cadieux a dit…

Selon moi, c'est vrai que les jeunes d'aujourd'hui manquent de respect à comparer des générations précédentes, mais comme tous les jeunes de n'importe quelles époques c'est en grandissant qu'ils acquièrent de la maturité. C'est une partie de la responsabilité des parents que d'enseigner à leurs enfants le respect. Ce n'est pas toujours plaisant, mais il faut que les parents aient une certaine sévérité envers leurs enfants. De nos jours, nous pouvons remarquer que les parents laissent plus de liberté, trop de liberté. Nous pouvons voir un laisser aller de la part des parents, les laissant à eux-mêmes ce qui fait que les jeunes font ce qu'ils veulent. Contrairement, si nous regardons seulement à l'époque de nos grands-parents, leurs parents étaient extrêmement stricts, à un tel point que les jeunes avaient peur. Mais les jeunes étaient tout de même plus respectueux. Mais je ne dis pas que c'est mieux. C'est deux extrêmes, nous avons besoin d'un juste milieu pour équilibrer les libertés et le respect des autres.

stéphane gagnon a dit…

Pourquoi maudits jeunes? Les adultes ne sembles pas considérer la société dans leur perception de ce que devrait être notre relation parents-enfant. Comme il nous est exposé dans le paragraphe 'la clef dans l'cou' les jeunes se voient attribuer des tâches ou responsabilités non trop complexes mais qui sont selon moi indiscociable de présence parentale. Comme préparer le souper. Cette responsabilité est normalement celle du parent mais elle se voit attribuée à l'enfant. Selon moi, si un jeune se doit de s'acquitter de cette dernière responsabilité, il devient en quelques sortes l'égal du parent. Cela vient donc grandement affecter l'équart entre le parent en le jeune puisque ce dernier ne leur est plus dépendant désormait. Si l'on nous demande de se subvenir soi-même, pourquoi vient-on nous repprocher notre égoisme et notre surplus d'invidualisme? Parce que visiblement, si le jeune ne se soucie pas de lui-même, qui le fera? Je crois sincèrement que de nos jours, l'adolescent de 15-16 ans devient peu à peu le jeune adulte de 18. Alors les jeunes qui se prennent en main devraient être mieux considérés par leurs vieux et prenons le temps de réfléchir à cette responsabilisation de la jeunesse.

Lydia Corneli a dit…

Pour ma part, je crois qu'il est vrai que nous ne voyons pas le même respect comme il était autre fois chez les jeunes. Les jeunes sont plus individualistes, mais cela ne signifie pas que nous n'avons aucune valeur. D'abord, si les jeunes manquent de respect, ce n'est pas nécessairement eux qu'il faut pointer du doigt pour ce genre de comportement. Nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui en grande partie à cause de nos parents, dont ces derniers ont été éduqués par les vieux qui radotent sans relâche sur nous. Par contre, il est important de mentionner que ce n'est pas entièrement de leur faute parce que je crois que la société est autant responsable de notre éducation. Ce qui m'amène à mon deuxième point, duquel la société nous influence beaucoup avec sa modernisation. Si les adultes croient que nous sommes davantage individualistes et bien ça serait à cause de notre belle technologie: les ordinateurs, les téléphones cellulaires, les Ipods, etc. Puis, comme troisième point, qu'ils disent que nous sommes individualistes ou même matérialistes, c'est leurs opinions, mais ils ont tord de dire que nous n'avons pas de valeurs. Nous en avons, mais elles sont juste bien différentes de les leur. Pour finir, le changement de mentalité est peut-être l'explication pout tout. C'est possiblement pour cela que les adultes ne nous comprennent pas. Nous sommes nés dans l'évolution extrêmement rapide qui bouleverse nos vies de jour en jour.

Felix Shum a dit…

Est-ce qu’il s’agit vraiment d’un manque de respect ou d’une modification des relations parents-enfants? Si l’on étudie les conventions familiales du passé, on peut résumer le tout très rapidement. Les parents avaient toujours raison et les enfants étaient automatiquement dans le tort. Fin de la discussion et aucune explication possible de leur part ou sinon, ils risquaient de se faire taper dessus. Ce phénomène menait à une certaine peur envers les adultes qui se confondait avec le respect. Par contre de nos jours, je pense que cette barrière s’est enfin détruite, nous sommes plus proches de nos parents qu’eux l’étaient avec les leurs. L’éducation a permis une certaine ouverture d’esprit et nous argumentons pour défendre notre point de vue. Je pense que c’est la partie où les aïeux ont du mal à accepter, le fait de se faire reprendre par un plus jeune que soi si ce dernier à vraiment raison. Ce que j’essaie de dire c’est que le monde évolue constamment, les générations sont indéniablement différentes les unes des autres et c’est très bien ainsi puisque nous laissons place à l’amélioration. Donc, je pense que la ligne est mince et que tout est une question de perception.

Nadia Nouasria a dit…

Je suis totalement d'accord avec les propos de M. Martineau. Il est vrai que de nombreuses personnes âgées ont tendance à critiquer effrontément les jeunes sur tous leurs moindres faits et gestes. " Les jeunes sont trop matérialistes.", "Ils sont égoïstes.", "Ils nous manquent de respect." sont les constations de certains adultes à notre égard. On dirait même que notre génération ,qui prendra un jour leur place, est désastreuse et horrible. Mais pourquoi est-ce que nous agissons que nous le font ? À cause de la façon dont nous avons été éduqués.

Depuis notre enfance, les adultes nous ont appris ce qu’ils ont eux-mêmes appris, c’est-à-dire à ne dépendre de personne et à être capable de se débrouiller tous seuls. Alors pourquoi sentent-ils quand même le besoin de faire à notre place des choses que nous sommes capable de faire SEULS depuis longtemps ? C’est en raison de cela qu’ils jugent notre manque de « s’il-vous-plaît » et de « merci » si flagrant: nous ne sommes pas assez fous pour nous remercier nous-mêmes de nos services !
Ils nous ont aussi inculqué notre mentalité de (sur)consommation: n’est-il pas vrai que nos parents et grands-parents ont souvent répondu à nos petits caprices d’enfance ? Eh oui…. Pour éviter les représailles ! Les adultes ont souvent peur des conséquences de leur autorité avec notre complicité avec eux alors ils acceptent nos moindres demandes , en négligeant parfois nos vrais besoins en amour et joie.

Ensuite, les personnes âgées trouvent que la majorité d’entre nous sommes égoïstes.Il paraîtrait que le « Me, myself and I » soit en vogue dans notre génération. Mais n’ont-ils vraiment pas réalisé un fait majeur qui saute aux yeux de tous et chacun ? Nous sommes aux études ! C’est le seul moment de notre existence où l’égocentricité nous est positive alors pourquoi arrêter de nous concentrer sur l’école pour penser à ceux qui ont déjà dépassé cette période de leur vie ? Je ne sais pas .

Bref, les personnes âgées ont beau penser que nous sommes des personnes au comportement immoral et horrible, ils ne prennent peut-être pas la chance d’apprendre à nous connaître comme il le faut.

Christina Quintal Torres a dit…

Je suis totalement en accord avec Richard Martineau sur le fait que c'est bel et bien le manque d'attention et d'encadrement du parent qui conduit le jeune à être "égoïste" ou "paresseux" en reprenant ses termes. Ne seraient-ce pas ces mêmes baby-boomers qui sont les parents ou grands-parents de la jeunesse d'aujourd'hui? Alors la responsabilité de nous mettre dans le droit chemin leur revient totalement puisque la jeunesse c'est la création de ce que nous deviendrons plus tard et sans soutien nous n'irions pas bien loin. De plus, dans une société comme la notre où le taux de naissance est de 1,7 enfant par couple, les valeurs familiales sont sans contredit laissées de côté pour faire place à une nouvelle mentalité qui a pris racine lors du American way of life justement au même moment que le baby-boom. Que pouvons-nous faire si les gens ne veulent plus avoir d'enfants sous prétexte que "ça coute trop cher", "c'est dur de les élever", "ça m'tente pas de faire le taxi!"... Donc ces façons d'agir des adolescents qualifiées d'individualistes sont en fait l'héritage laissé par ces fameux baby-boomers... À qui la faute maintenant!?!

Ariane Leclerc a dit…

J’aimerais vous faire part de mon opinion à propos du respect des jeunes envers leurs parents. Celui-ci a changé depuis les 50 dernières années. Lorsqu’ils étaient jeunes, une des façons pour les baby-boomers de démontrer du respect à leurs parents était de les vouvoyer. Est-ce qu’on entend un jeune aujourd’hui vouvoyer ses parents? Non. Est-ce pour autant un manque de respect? Non, c’est tout simplement normal. La société évolue et les rapports entre parents et enfants également. Aujourd’hui, les jeunes sont encore respectueux envers leurs parents, mais ils le démontrent d’une toute autre façon.

David Vu a dit…

Les baby-boomers critiquent les jeunes sur leurs qualités individuelles et personnelles, qu’ils sont beaucoup moins travaillant et ont été trop gâtes. Mais ce sont eux qui les ont élevés ainsi. Les adolescents sont perçus comme des égocentriques parce qu'ils sont plus axés sur le plaisir tandis que les baby-boomers ont travaillé fort pendant leur jeunesse pour survivre contre la pauvreté. Selon moi, ils ont tord de nous juger car, c’est certain que les jeunes d’aujourd’hui sont plus paresseux mais, ils ne sont aucunement sur la même page que les jeunes baby-boomers dans le temps, Leur qualité de vie et celle de nos jours a un écart énormément trop important pour pouvoir même être considérer.

Comme Lydia a mentionné, la technologie n’aide pas, les jeunes sont complètement branchés sur les appareils électroniques .Je vais prendre mon frère comme exemple; il préfère mieux rester a la maison et d’être sur l’ordinateur tandis de sortir au restaurant avec la famille. D’une manière de percevoir cela, les adolescents sont des prisonniers de la technologie qui les rendent encore plus paresseux qu’ils l’étaient déjà. Je crois qu’on devrait se distancer un peu et de moins se dépendre sur la technologie et d’être plus manuel.

Gabriel Berteau Bélanger a dit…

Comme la dit Lydia Corneli, ce n’est pas complètement la faute des baby-boomers, c’est aussi la faute de la société. Mais, en y repensant, qui a transformé la société d’hier pour celle que nous connaissons aujourd’hui? Les baby-boomers. Alors, de ce fait, c’est entièrement de leur faute. Les valeurs qui ont été transmises par eux, soit nos parents, nous les avons modifiés. Nous, matérialiste? Ils devraient se regarder le nombril un peu plus, bien qu’ils le fassent déjà assez. De plus, nous nous faisons laver le cerveau sur « faites attention à la planète, elle ne va pas bien ». Pourtant, les baby-boomers, qui décide du contenu des cours à l’école, ont fait un « n’importe quoi » lors de la conférence de Copenhague. Un parfait exemple de « fait ce que je te dis et non ce que je fais. » Le message que cela me donne, c’est que je dois me priver pour sauver la Terre, alors que ces vieux peuvent continuer de polluer comme ils le veulent. On nous reproche d’être irrespectueux et individualistes. Êtes-vous en train de me dire qu’il faudrait remercier nos vieux pour toutes les stupidités qu’ils ont faites et qu’il faudrait passer plus de temps avec eux? Non merci, je préfère respecter et être avec des gens de mon âge. Et pour finir, chers baby-boomers, vous nous trouvez paresseux! Relisez les responsabilités que nous avons selon M. Martineau. Cela m’étonnerais que vous les aviez lorsque vous aviez mon âge. C’était plutôt votre mère qui se tuais pour que vous soyez bien à votre aise dans les communes…

Nicolas L'Homme a dit…

À mon avis, il est vrai que les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas respectueux et qu’ils n’ont pas de valeurs. En tout cas, certainement moins que les générations précédentes. Pour ma part, je pense que dire aussi qu’ils sont matérialistes n’est pas faux. Selon moi, cela est tout à fait normal puisqu’avant, en général, les parents des baby-boomers n’avaient pas beaucoup de moyens et leur famille était vraiment nombreuse. Alors, les enfants n’étaient pas très gâtés mais, je crois que cela ne les dérangeait pas plus que ça puisqu’ils n’avaient jamais pris gout au matériel superflu. Par exemple, dans les anciennes générations, les enfants recevaient pour noël qu’une orange et cela faisait leur bonheur. De nos jours, c’est différent puisque les parents des nouvelles générations ont généralement un bien meilleur revenu que ceux des baby-boomers. En plus, les enfants d’aujourd’hui ont moins de frères et sœurs que les baby-boomers, ce qui fait qu’ils sont plus gâtés. Selon moi, de nos jours, les jeunes ont ce qu’ils veulent trop facilement et je dirai même qu’ils l’ont tout cuit dans le bec. C’est tout a fait normal qu’après, ces jeunes s’habituent à tout avoir et qu’ils ne soient pas reconnaissant pour ce qu’ils ont. Alors, ces jeunes vont devenir matérialistes et auront comme valeur l’argent mais, il ne faut pas oublier que ce n’est pas juste de leur faute puisque les parents ont leur part de responsabilités dans tout ça. Selon moi, le fait que les baby-boomers avaient une famille nombreuse et aussi qu’il n’y avait pas les technologies que nous avons aujourd’hui faisait qu’ils passaient plus de temps en famille et donc cela accentuait les relations dans leur famille et cela faisait qu’ils accordaient ainsi beaucoup plus d’importance et de respect pour la famille. De nos jours, c’est tout à fait le contraire. La famille normale n’est pas nombreuse et les jeunes sont la plupart du temps plongés dans la technologie à la place de passer du temps avec leur famille. Cela fait en sorte que ces jeunes accordent beaucoup moins d’importance à la famille. Sûrement que la génération des baby-boomers avait aussi plus de valeurs et de respects que les nouvelles générations parce qu’ils étaient beaucoup plus impliquer dans la religion. La plupart des jeunes des récentes générations croient que la religion n’a aucune importance, que c’est une perte de temps et que c’est démodée. Ce fait montre que les générations changent et changeront toujours, que ce soit positivement ou négativement.

Guillaume Poirier a dit…

Je suis tout à fait en accord avec les commentaires qu'ont émient précédemment mes camarades de classe. Comme le dit si bien Richard Martineau, la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre. L'éducation joue un rôle très important dans le futur comportement des jeunes. Ainsi l'enfant sera le reflet de ce que ses parents, ses grands-parents et son entourage lui auront enseigné tout au long de sa jeune vie. Il est paresseux? La responsabilité incombait à ses parents de le faire bouger lorsqu'il était écrasé devant la télévision. Il est matérialiste? Rappelez-moi qui le couvre de cadeaux et de joujoux inutiles depuis qu'il est venu au monde?

J'ai le sourire aux lèvres lorsque j’entends des baby-boomers évoquer l'idée que les jeunes sont trop indépendants. N'étaient-ce pas ces même baby-boomers qui, lors de leur jeunesse, partaient en Wesfalia en direction de nulle part, avec un kilo de marijuana, dans l'optique d'acquérir leur propre "indépendance", leur propre "liberté", se foutant complètement du reste du monde? Peuvent-ils vraiment nous reprocher notre égoïsme et notre désir de vivre indépendamment d'eux, alors qu’ils ont fait de même des années auparavant, avec leurs propres parents?

Les baby-boomers devraient nuancer leurs propos à notre égard, car nous somme le fruit de leur éducation, de leurs valeurs et de leurs décisions.

Philippe Morasse a dit…

Pour revenir sur les dires de M. Martineau, qui soit dit en passant fait un sur-usage de sophisme, il est vrai que les parents de nos jours ont dérogés de leurs tâches de model et d’exemple à suivre en matière de ligne de conduite et de valeur, mais il n’est pas moins vrai que la nouvelle génération, ma génération, fait preuve d’un matérialisme flagrant menant à une isolation quasi-total chez certains dans leurs cher technologie.
Tout d’abord, il faut ce poser des questions. Est-il normal de ne plus être surpris en entendant que tel ou tel personne ne possède pas de téléphone cellulaire ou d’ordinateur privé ? Je ne crois pas. Selon moi la source du problème est justement là. Nos parents, aillant peur de nous déplaire depuis notre plus jeune âge, se pliaient beaucoup trop à nos caprices et pensaient nous rendre un service avec toute l’accessibilité aux technologies récente et mal comprise de l’époque qu’ils nous offraient. Ils n’avaient, bien sur, pas prévu que, en nous abandonnant dans cette source de divertissement complètement superflu que représentaient, par exemple, les ordinateurs, ils nous rendaient incapable de se satisfaire de l’essentiel. Combien de fois avons-nous entendu nos parents nous dire : «Va dont jouer dehors à la place…»? Ce qui nous amène à nous demander pourquoi avoir acheté l’ordinateur à la base si une fois en notre possession on ne fait que demander à nos enfants de le quitter? Pour faire comme les autres ? Pour ne pas rester ignare fasse à cette nouvelle technologie ? Certains diront : « Mais c’est une source d’information infinie!». Effectivement. Une source d’information infinie. Surprenant que je n’ai jamais vue mon père ou le père d’un ami en train de se renseigner sur quoi que ce soit sur un ordinateur. Il faut se rendre à l’évidence, l’ordinateur sert à perdre son temps devant un écran : à jouer à des jeux complètement inutiles et qui n’apporte rien de plus qu’un après-midi passé à courir dehors avec des amis. À mon avis seul les travaux d’écoles servent à donner un sens utile à cet engin pour les jeunes. Cessons de nous leurrer en disant que les moyens de communications qu’il fournit améliore les contactes sociaux avec des gens à travers la planète. Je suis convaincue que nos parents ou grands-parents avait des amis bien plus fideles que les nôtres et ce n’est certainement pas en écrivant à un écran qu’ils ont forgé ce genre de relation. Nous avons été abrutis par la technologie.
Mais attention! Il ne faut pas remettre entièrement la faute sur nos parents. Ce serait admettre que nous n’avons pas de personnalité et ne faisons aucun choix de vie. Nos parents nous ont peut-être inculqué des valeurs matérialiste, basé sur l’argent et sur nous même, mais il ne faut pas écarter le fait que nous sommes les maîtres de nos propres décisions. Nous ne sommes pas en possibilité d’imputer toute responsabilité à nos ascendants.
De plus, il est tout à fait naturelle que nos ancêtre nous prennent pour de irresponsable, paresseux, centré sur nous même, puisqu’ils avaient, eux, grandit d’une manière complètement différente à la nôtre. Je suis d’accord avec Nicolas L'Homme lorsqu’il dit : «les jeunes ont ce qu’ils veulent trop facilement et je dirai même qu’ils l’ont tout cuit dans le bec.», mais il ne faut toutefois pas amoindrir les épreuves que nous devons traverser, puisque même si nous n’avons pas à marcher ‘5 miles’ pour se rendre à l’école, nous sommes fasse à des questionnements et des trouble d’ordre psychologique beaucoup plus extrême qu’à l’époque. Nos parents et grands-parents ne remarque pas nos épreuves mental puisqu’on ne peut justement pas les quantifier. Pour eux, nous sommes des petits capricieux qui n’ont rien à faire pour évoluer dans la nouvelle société alors qu’eux même devait travailler dur physiquement pour survivre. Il est donc compréhensible à mon avis qu’il nous critique.

Catherine McDuff-Viau a dit…

En ce qui me concerne, je suis absolument en accord avec l’article de Richard Martineau dans le Journal de Montréal. Les baby-boomers reprimentent beaucoup trop la manière d’agir des jeunes. Mais si l’on allait a la source d’où cela a commencé, on pourrait mentionner que ces mêmes jeunes ne sont-ils pas les enfants de ces baby-boomers? Donc, à la base si on affirme que les jeunes d’aujourd’hui non aucun respect pour leur ainée, peut-être c’est parce qu’ils agissent tout simplement comme on leur a montré. C'est-à-dire que lorsqu’on est enfant, nos parents sont nos modèles. On répète ce qu’ils disent puisqu’on croit que se sera toujours vrai et indéniable. Alors peut-être qu’il serait important que toutes les générations pensent a leur manière d’agir puisqu’elle aura toujours un impact sur la génération suivante.

Alona Bugaenko a dit…

A mon avis, les baby-boomers ne font qu’exagérer la situation. Ils mettent l’accent surtout sur le fait que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas de respect, qu’ils sont dans le fond des délinquants. Je trouve leurs propos ridicules, parce qu’eux aussi ils se faisaient dire la même chose par leurs grand-parents, alors pourquoi nous jugent-ils ? Selon eux, les baby-boomers étaient « plus respectueux ». Cette considération était plutôt la peur qu’ils éprouvaient a l’égard de leurs propres parents. A quelque part, si effrayer nos enfants n’est plus utilisé comme moyen d’éduquer la jeunesse, c’est parce qu’ils ont compris les méfaits de cette technique. Ils font comme leurs propres aïeux, ils mettent des bâtons dans les clous de la jeunesse et ne permettent pas a celle-ci de s’avancer. La société change constamment et comme les autres personnes avant moi l’ont dit, c’est a cause de leur éducation si nous sommes comme ça. Il est vrai que certains jeunes sont très impolis, mais il ne faut pas généraliser non plus. C’est comme si nous disions que tous les vieux sont des radoteurs, c’est une généralisation et nous sommes passes au-dessus de cela. Ce qui est un plus avec notre génération est le fait que nous voyons la diversité et nous nous permettons moins de mettre tout le monde sur le même bateau. De plus, ils disent que nous surconsommons, cela est peut-être parce que nous avons les moyens. Je ne pense pas qu’ils veulent qu’on vive comme eux dans la misère. Ils ont travaillé dur pour que nous puissions jouir sans nous limiter, pour qu’on aie plus de possibilités qu’eux dans leur jeunesse. Alors pourquoi se plaignent-ils de notre façon de vivre ? De plus, plusieurs d’entre eux ont pris leur part a la surconsommation. Ils achètent pratiquement autant que nous et polluent pour la plupart plus que nous, car ils ne sont pas habitués a recycler. Donc, il y a des torts de chaque cote et au lieu de pointer du doigt chacun, il faudrait se réunir pour rendre la société meilleure, sans nécessairement reculer en arrière.

Catherine Rondeau a dit…

Je partage entièrement l’opinion de Richard Martineau. On dit que les jeunes sont moins respectueux aujourd’hui, ce que je considère vrai sans toutefois mettre tout le monde dans le même panier. Mais pourquoi ce phénomène et pourquoi nous critiquer ainsi ?

Je suis d’accord avec les propos de plusieurs autres personnes au sujet de la façon dont nos parents nous éduquent et du fait que « la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre », mais mon attention se porte davantage sur le fait que « Les générations se sont toujours renvoyé la balle » comme le mentionne si bien M. Martineau. Les jeunes sont toujours pires que leurs aînés. Même en 720 avant Jésus-Christ, Hésiode écrivait : " Je n'ai plus aucun espoir pour l'avenir de notre pays, si la jeunesse d'aujourd'hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible"

Puis, entre 470-399 avant Jésus-Christ, Socrate n’a pas manqué d’écrire: « Notre jeunesse (...) est mal élevée. Elle se moque de l'autorité et n'a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d'aujourd'hui (...) ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais »

Ce phénomène a donc toujours été présent et le sera toujours, car ce sont les changements sociaux, culturels et de mode de vie qu’engendre l’évolution constante de la société qui entraînent les confrontations entre les générations.

Ces confrontations sont alors tout à fait normales. On évolue et chaque génération est différente de la précédente, dépendant des réalités qui l’entourent. Chaque génération est innovatrice et apporte donc des changements selon ses véritables besoins, qui se révèlent positifs ou négatifs. Inévitablement, certaines valeurs sont bafouées et c’est de là que sortent les critiques. Cependant, je considère que les générations antérieures ne peuvent pas juger notre façon différente d’être ou d’agir, car ils n’ont pas vécu jeunes à notre époque. Je crois que nous ne pouvons pas dire si nous avons évolué en bien ou en mal, nous avons tout simplement évolués.

Laurie Beaulieu-Mathurin a dit…

Je partage l’avis de Richard Martineau dans son texte ‘’Maudits jeune’’ pour ce qui est des générations se sont toujours confrontés et accusés d’être si ou cela alors qu’elles se ressemblent tant. Il est cependant faux d’affirmer qu’elles sont identiques. Le taux de syndicalisme au Québec, bien qu’il soit le plus élevé au Canada, est en chute depuis 1997. Ce n’est probablement pas la meilleure des preuves, mais c’est un indice de l’importance que les travailleurs accordent au bien commun. Le fait qu’il soit en constante baisse nous laisse donc entendre qu’un nombre de plus en plus grand d’employé choisisse de privilégier leur avancement personnel et ce qu’ils peuvent arranger eux-mêmes en privé avec leur patron, plutôt que l’ensemble des travailleurs. Je ne prétends pas que la vision individualiste du travail ou l’approche syndicaliste soit meilleur ou pire que l’autre. Mais ce changement qui se reflète dans la sphère du travail est bien réelle et doit se reproduire dans toutes les autres sphères de la vie. Il est donc faux d’affirmer que les générations sont toutes identiques puisque l’on voit actuellement une augmentation de l’individualisme chez les jeunes alors que les baby-boomers avaient tendance à être plus solidaire et a faire passer le bien-commun avant les profit personnel. (Je dis bien en générale)

Laurence Emile a dit…

À mon avis, il ne s’agit pas vraiment d’un manque de respect de la part des enfants envers leurs parents, mais plutôt d’une évolution dans le mode d’éducation des enfants. En effet, autrefois, le portrait parental était essentiellement celui de l’autorité. Les enfants craignaient les adultes et leur obéissaient sans réfléchir. De plus, il ne faut pas oublier qu’à cette époque la religion catholique avait une place prédominante au sein de la famille. S’agissait-il vraiment d’un respect envers les parents ou plutôt d’une peur des conséquences sévères?
Aujourd’hui, le mode d’éducation des enfants a largement évolué. Les parents respectent d’avantage tous les stades de développement de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte en passant surtout par la période cruciale de l’adolescence. Les parents offrent une plus grande liberté d’agir, de penser et d’expression. Je crois même que les enfants d’aujourd’hui sont d’avantage respectueux envers leurs parents même si leurs propos peuvent parfois sembler irrespectueux. Par contre, souvent ils sont malhabiles dans la façon d’exprimer leurs opinions et leurs sentiments.
Ensuite, l’article dénonce le fait que les enfants sont beaucoup plus laissés à eux-mêmes étant donné que les deux parents doivent travailler à l’extérieur. Effectivement, il est parfois difficile de concilier travail et famille. Dans ce cas, ce sont les enfants qui doivent payer la note. Par contre, l’évolution de la société a fait en sorte que les femmes travaillent d’avantage à l’extérieur afin de répondre adéquatement aux différents besoins de la famille tout en s’épanouissant au même titre que les hommes.
Enfin, je crois qu’il est extrêmement difficile de trancher et d’affirmer qu’un mode d’éducation est meilleur que l’autre (baby- boomers vs aujourd’hui). Chaque époque a ses avantages et ses inconvénients. Il s’agit, pour les familles d’aujourd’hui, d’aspirer à un équilibre entre les responsabilités parentales et le travail afin d’atteindre un niveau d’harmonie dans la famille.

Alexandra Lacharité a dit…

Je suis totalement en accord avec l’article de Richard Martineau. Le respect demeure toujours présent dans la relation parent-enfant, mais il est démontré d’une autre manière. Ce n’est pas parce que les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas peur de s’exprimer qu’ils sont irrespectueux. À mon avis, les baby-boomers nous blâment, car ils réfléchissent comme si nous étions encore dans les années 50, mais ce n’est naturellement pas le cas. Les valeurs de la société ont beaucoup changées et cela a provoqué un énorme changement sur le comportement des jeunes d’aujourd’hui. Nous ne sommes pas matérialistes, c’est seulement les technologies qui ont évolué. Selon moi, il ne faut pas dire que les jeunes sont irrespectueux, matérialistes et égoïstes c’est plutôt une idée générale que les gens se font des jeunes. À vrai dire, l’opinion des gens sur le comportement des jeunes est surtout basée sous l’influence de tous émissions télévisées, les reportages fait à la radio et tous les articles dans les revues. Tout compte fait, mon avis restera toujours la même sur le fait que les jeunes de notre génération ne manque pas de respect envers leurs parents.

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